Inspiré par les écrits de Maurice Blanchot, la mise en scène de Sans Fins met en présence le personnage de Thomas l’Obscur et quatre comédien.nes en errance, entre possession et désoeuvrement.Thomas, comme la littérature de Blanchot, s’aventurent dans l’expression d’une dissociation, d’une absence à soi et au monde devenue crise existentielle. Le texte, le personnage, la parole littéraire, mêlés, faisant ainsi sécession de la réalité partagée, s’isolent dans un labyrinthique flux de pensées et de ressentis.
La présence, l’absence de Thomas, prennent la forme des techniques du théâtre : par le décors et l’envahissement de la scène par des intestins cyclopéens, par la respiration d’un coeur-poumon sanglant; par la machinerie animant une série de rideaux; par la lumière devenu un oeil mobile, une poursuite sans buts; par le son, évoquant la voix de Thomas et des réminiscences de lieux, concerts, qu’il aurait traversé de son hypothétique vivant.